L'origine de la voyance

 

De tout temps, l'être humain a cherché à connaître de quoi serait fait l'avenir, à déterminer le moment propice pour entreprendre une action. Préoccupations alimentaires, sentimentales, stratégiques, politiques... la voyance s'est exercée dans tous les domaines de l'activité humaine.

Parfois, la voyance a été institutionnalisée en système. C'est le cas dans de nombreuses civilisations de l'Antiquité. Dans la Grèce antique à Delphes : les pythies, prêtresses de l'Oracle, dévoilaient au cours de leurs visions l'avenir de leurs visiteurs (dont Oedipe). On a découvert par la suite qu'une source de gaz souffré qui émanait d'une fissure dans le sol du temple était probablement la cause des hallucinations de la pythie.

Au cours des âges, la voyance s'est appuyée sur divers supports : l'observation des étoiles, comètes, éclipses et autres phénomènes astronomiques est l'un des plus connus. Au Sud de la Mésopotamie (Irak actuel), la civilisation de Sumer jeta les bases de l'astronomie et l'astrologie autour de 2500 avant J.C. Encouragés par les souverains, les prêtres astronomes et astrologues ont poussé au fil des générations de plus en plus loin les observations des phénomènes météorologiques et astronomiques, dans un but prospectif. Toutes ces connaissances nourriront les civilisations suivantes : grecque, romaine, arabe...

Autour du Ier au IVe siècle, en Grèce et à Rome, ce fut l'apogée des haruspices, prétendant lire l'avenir dans le comportement ou les entrailles des animaux. Cette méthode de " prédiction " était d'un usage courant pour juger les crimes dans la Rome antique.

À la même époque se développa en Asie le Yi King (ou Yi Jing : basé sur la philosophie taoïste du Yin-Yang, il s'appuya d'abord sur l'interprétation des fendillements des carapaces de tortues exposées à la chaleur, puis sur le lancer de 50 tiges d'achillée sèches. De nos jours le jet de pièces de monnaies est fréquemment utilisé. Cet oracle repose sur 64 figures (ou hexagrammes) constituées par l'empilement de six traits, qui peuvent être pleins ou brisés, mutables ou non. Par le jeu des mutations, on arrive donc à 4 096 combinaisons possibles. L'interprétation des hexagrammes est écrite dans le "Livre des mutations" (Yi-King), ouvrage métaphysique taoïste de la Chine antique, attribué au souverain Fo Hi, qui l'aurait rédigé pendant une période d'emprisonnement. Cet antique outil d'aide à la décision connut un regain de popularité dans les années 60 dans certains milieux intellectuels, notamment aux Etats-Unis. L'écrivain de Science-Fiction Philip K. Dick prétendit par exemple avoir construit son roman le Maître du Haut Château en utilisant le Yi-King.

Durant le Moyen Âge, en Europe surtout et un peu moins en Afrique du Nord, ce sont les astres qui vont redevenir le support préféré des voyants : l'astrologie, ancienne mais encore marginale, prend son essor. D'après la théorie chrétienne d'alors, les étoiles sont en effet des disques derrière lesquels se cachent des anges ou des chérubins, et leur mouvement et en fait un signe… Le ciel s'organise donc en constellations, les années en périodes zodiacales, permettant par de savants calculs de déterminer l'horoscope. Nostradamus fut un astrologue reconnu de son vivant (qui rencontrait et conseillait nombre de personnalités) qui a écrit un ouvrage dans lequel il dévoile, selon lui, tous les évènements qui devraient se dérouler jusqu'en 2060 environ, date de la fin du monde (information qu'il sera facile de vérifier).

Ces pratiques sont bien implantées dans la société, on estime que 21% des femmes et 9% des hommes en France ont déjà rencontré au moins une fois un ou une voyant(e).

Source: wikipedia

Merci Dunkan